La collection des automotrices Atlas se poursuit avec la sortie de la E ABD 5 Midi, un engin dont la reproduction est plutôt réussie. Sa motorisation ne pose pas de gros problèmes, car la conception du châssis permet d'éviter d'importants travaux de fraisage pour une rotation correcte des bogies. La gravure de ces derniers s'améliore régulièrement, même s'ils n'atteignent pas la finesse des productions actuelles, leur conception basée sur un processus désormais identique facilite les travaux d'amélioration. Dommage qu'Atlas n'ait pas adopté un kit de motorisation satisfaisant, avec une standardisation qui ne répond pas aux différences d'entre axes de chaque modèle produit, quant aux performances, elles ne sont pas à la hauteur de nos exigences, du moins les miennes.
Le dessous du châssis comporte quelques éléments rapportés du meilleur effet visuel, avec des longerons ajourés supportant des marchepieds sur toute la longueur de l'automotrice. On peut déplorer un traitement grossier de la peinture appliquée sur le châssis, alors que le rendu de la caisse est beaucoup plus fin. Les puristes auront intérêt à décaper cet élément et le repeindre à l'aérographe, pour ma part, je me contenterai de patiner le bas de caisse qui est traité dans un noir trop brillant. Le démontage est aisé, deux vis aux extrémités du châssis.
Les bogies comportent trois éléments qu'il faut dissocier, notamment le support des essieux avec la partie supérieure où sont gravés les flancs de bogies. Ils doivent être décollés en passant délicatement une pointe de cutter. Le carter quant à lui est simplement clipsé sur le support d'essieux. Pour la motorisation, j'ai prévu un micro moteur à double sortie d'arbre dont la longueur (19,3 mm) et l'épaisseur (11mm) permet de le loger à l'intérieur du support d'essieux, après découpage de la partie supérieure avec une micro lame de scie circulaire montée sur flexible Dremel. Cet outil est vraiment génial pour exécuter tous ces travaux de découpe, bien qu'il peut être dangereux pour les doigts, petite astuce, utiliser une lame dont les dents ne sont plus très coupantes et inverser leur positionnement sur l'arbre pour une attaque moins violente sur le matériau à découper.
Les roues sont des modèles de récupération de BB66000 J/H, dont deux sont équipées de bandages d'adhérence. Elles sont montées sur des essieux de "nez cassé Roco" équipés de leur pignon au module 0,4 correspondant à celui des vis sans fin. Le moteur que l'on voit sur cette photo provient d'un lot récupéré sur un site Ebay UK dont j'ai perdu les coordonnées. Quelques travaux de découpe et de limage sont nécessaires pour enfoncer le moteur dans son logement à la bonne hauteur pour une attaque directe sur les pignons d'entraînement des essieux.
les paliers d'origine supportant les axes d'essieux ont été agrandis avec un foret de 2,1 mm, pour laisser tourner librement ces derniers
Les vis sans fin sont extraites des moteurs Mitsumi dont le diamètre de l'arbre (1,5 mm) est identique à celui utilisé (en bas sur la photo).
Malheureusement, l'épaisseur des moteurs Mitsumi 12 mm et leur longueur 15,4 mm ne conviennent pas pour cette motorisation.
Le carter doit être ouvert pour le passage des pignons, et le bas du moteur, ce qui nécessite de le consolider en collant une pièce de polystyrène noir de 0,5 mm d'épaisseur sous le carter.
Il ne reste plus qu'à positionner le carter qui sera reclipsé sur son support
Une fois le moteur positionné dans son logement, il faut vérifier qu'il tourne librement sans point dur, lorsque c'est OK, qq points de colle pour le fixer. Un support ouvert découpé dans une plaque de CI de 2 mm d'épaisseur et collé permet de rigidifier le bogie moteur.
Pour la rotation du bogie moteur sur le châssis, j'ai découpé avec la scie alternative Dremel un cercle de 24 mm de diamètre en me repérant avec un compas pointe sèche
Une pastille en polystyrène de 2 mm d'épaisseur a été découpée au même diamètre que celle du châssis. Elle sera collée sur le bogie, recouvrant ainsi totalement le moteur. Un volant d'inertie de 10 mm de diamètre (alésage 1,5mm fourniture Micro-Modèle) a été ajouté sur l'un des arbres moteur.
La fixation se fait par une petite bride vissée sur le support de bogie (2 mm après taraudage) Le volant d'inertie frottant sur la partie abaissée du châssis, j'ai dû pratiquer une ouverture avec une fraise Dremel.
vue de dessous. la rotation reste encore insuffisante en courbe, quelques retouches sur le corps des bogies et léger fraisage du châssis seront nécessaires. Une chance, les marchepieds ne gênent pas et pourront être conservés en l'état.
Les angles saillants du bloc moteur ont été arasés pour faciliter l'inscription en courbe. Les supports de marchepieds en métal ont été fraisés légèrement à la hauteur des flancs de bogies.
Cette fois-ci, la rotation est suffisante et permet de franchir des rayons de courbe de l'ordre de 50 cm
Le bogie porteur a recu des lamelles de contact en chrysocal, il reste à régler son positionnement en hauteur sur le châssis, qui devra correspondre à celui du bogie moteur.
Pour une meilleure assise du châssis, j'ai ajouté une cale en polystyrène de 2,5 mm d'épaisseur sur laquelle reposera le bogie, la vis centrale d'origine Atlas assurant sa rotation. Il convient également de vérifier si le châssis métallique n'est pas voilé, ce qui était le cas sur ce modèle Atlas, je l'ai redressé en faisant pression en opposition avec deux tournevis engagés dans les deux trous de fixation situés aux extrémités.
Cette fois ci les tests de circulation en régime analogique dans les deux sens de marche sont parfaits, les prochains travaux porteront sur la déco, l'aménagement intérieur, l'éclairage, la digitalisation et la patine.
A +