Le couplage des deux automotrices Z 23237 et Z 23303 Atlas pose de nouveaux problèmes liés au manque d'adhérence de l'unité motrice pour tracter sa remorque, et à la difficulté de créer un attelage à élongation variable. Un nouveau test de traction effectué avec les deux éléments montre des faiblesses qu'il faut corriger, ce qui m'a conduit à revoir pour la troisième fois la motorisation.
Cette fois ci, j'ai construit un bâti avec des profilés de laiton en U plat de 3x1 mm pour constituer un berceau soudé dont la largeur correspond exactement à l'épaisseur du moteur. Les deux essieux sont équipés de bandages d'adhérence (contre 1 précédemment - usinage des roues au tour à métaux) Le support de bogie sera conservé et repositionné sur l'ensemble moteur
J'ai veillé au bon positionnement des 4 roues sur la voie lors de la confection du châssis qui a été soudé à plat sur un marbre. Le moteur est simplement collé sur son berceau après vérification qu'il tourne sans le moindre point dur. Un test sous une alimentation de 1,5V confirme que le bogie se déplace sans résistance.
Deux pièces de polystyrène collées renforcent la structure des flancs de bogie
J'ai souhaité équiper les deux automotrices d'attelages à élongation variable, aucun élément du commerce ne pouvant trouver sa place, j'ai dû le fabriquer.
et ce n'est pas très facile à réaliser sachant qu'il faut confectionner un timon avec une ouverture centrale suffisamment large pour se déplacer de part et d'autre de l'axe du bogie, et de plus rigide. J'ai donc retenu une plaque de CI de 1,5 mm d'épaisseur, matériau qui se travaille très bien à la scie et à la lime.
Le timon est pris en sandwich entre trois plaques de polystyrène respectivement de 1, 1,5 et 1 mm suivant le schéma ci dessus. Un ressort de traction maintient le timon en appui permanent sur ses deux cames. Sur cette photo, deux des éléments sont présents. Le cadre ainsi constitué à une largeur égale à la cavité existant sous le châssis Atlas
Sur cette photo, nous voyons l'attelage totalement assemblé, avec un boitier NEM bricolé à partir d'éléments Roco et Jouef de récupération collés sur le timon et consolidés par des tiges de laiton de 1 mm qui le traversent. L'objectif étant de pouvoir redéposer le bogie porteur de l'automotrice sans créer de surélévation de celle ci sur les rails.
Le bogie porteur AR a dû être légérement fraisé sur sa base (0,5 mm) afin de maintenir une garde au sol (rail) équivalente à celle du bogie moteur AV.
Les deux châssis ont été équipés du même système en veillant au positionnement correct, les tampons devant être jointifs en alignement. Les tuyauteries diverses existantes ont été arasées pour ne pas gêner le mouvement des timons.
le plus dur est fait, les tampons sont bien jointifs, reste à vérifier le comportement de l'unité multiple en courbe, les ressorts étant très souples (récupérés sur des kits Roco) j'espère ne pas avoir à recommencer, car c'est un travail fastidieux.
Ouf, les tests sont concluants sur mon petit circuit ovale !!! plus de patinage en traction ou en pousse, et les attelages à élongation remplissent bien leur fonction.
Il reste à raccorder électriquement l'élément moteur à sa remorque. J'ai retenu une micro prise à cinq conducteurs (fourniture limousin modélisme trains) dont quatre seront utilisés.
zoom sur les raccordements:
fil bleu commun positif du décodeur sur piste + de la rampe de leds CMS et anode led bicolore de la lanterne remorque
fil vert négatif - rampe de leds CMS
fil rouge cathode led bicolore + résistance 1 kohms (feu rouge)
fil blanc cathode led bicolore + résistance 1 Kohms (feu blanc)
test d'éclairage sur la remorque
La fixation de la caisse sur châssis se fait avec qq points de colle UHU méga strong and safe avec serre joints. Cette solution permet de désassembler si nécessaire les deux éléments en faisant pression avec une lame de tournevis. j'évite ainsi les affreux têtons d'assemblage par vis très visibles à l'intérieur du compartiment voyageurs.
Enfin dernière intervention, un voile de peinture tamiya acrylique N° 20 couleur poussière dilué dans 50% d'eau passé sur le bas de caisse et les flancs de bogie à l'aide d'un aérographe.
Le voile doit être très léger, il faut ensuite nettoyer avec un coton tige imbibé d'eau les éventuels débordements sur les vitrages, l'idéal étant de les protéger avec un ruban adhésif.
Cette intervention permet entre autres de neutraliser l'effet brillant du châssis ajouré peint plutôt grossièrement par Atlas
Terminé, les deux automotrices peuvent circuler accouplées, les tests de roulement sont cette fois ci conformes à ce que j'en attendais. Je ne regrette pas le temps passé pour la mise au point. C'est vrai que les déboires décrits tout au long de ce reportage auraient pu me décourager, ce qui me pousse à dire que le modélisme est une école de patience et de persévérance.
A +