Cet autorail dont la silhouette est plus proche d'un autocar pose d'emblée un problème pour trouver une motorisation efficace. En effet, la hauteur de la caisse est très réduite, et le poids plume de l'engin est un handicap pour une prise de courant convenable sur les rails par les quatre roues. L'installation d'un micro moteur équipé d'un volant d'inertie est à écarter, sauf à empiéter fortement sur le compartiment voyageur. J'ai donc retenu un moteur plat de lecteur de CD dont l'inertie est excellente, il fonctionne sous 5,9V, mais sa tension d'alimentation sera limitée par une programmation adéquate du décodeur.
Les trois éléments se démontent aisément (dévissage) la conception simpliste facilite l'installation d'essieux dont un seul sera moteur.
La transmission se fera par vis sans fin (type Jouef) laquelle entraîne l'essieu avant équipé d'un pignon droit (diamètre des roues 9,5 mm) Le moteur trouvera sa place dans le logement situé derrière le siège conducteur
Il faut agrandir les ouvertures pour loger les roues et percer le châssis à l'emplacement de la vis sans fin et du pignon d'attaque de l'essieu moteur. Le système de suspension à lames a été décollé du châssis, il est enfiché par deux tenons dont quelques uns se cassent lors de la dépose. Une opération de fraisage du compartiment voyageur est nécessaire pour loger le moteur qui doit être réhaussé par un jeu de traverses de 2,5 mm d'épaisseur (profilés Evergreen) Sur cette photo, nous voyons que l'essentiel du compartiment voyageur a pu être conservé.
Il faut également agrandir les paliers d'origine supportant les axes d'essieux en faisant tourner un foret de 2 mm dans les logements correspondants.
zoom sur l'opération de charcutage. Le moteur sera simplement collé sur son support.
A ce stade, on peut coller le compartiment voyageur sur le châssis, après avoir agrandi les logements pour le passage des roues, opération réalisée avec une petite lame de scie circulaire montée sur un flexible Dremel. Bien vérifier que les roues tournent librement sur leur support.
Il faut vérifier que le moteur entraîne l'essieu sans résistance avant la prise définitive de la colle (UHU Méga strong and safe)
Sur cette photo, nous voyons que l'essentiel du compartiment voyageurs a été conservé, ainsi que le fauteuil du conducteur
Les phares de l'autorail doivent être fraisés pour loger des micro leds CMS câblées (fournitures Limousin Modélisme Trains). Cette opération délicate passe d'abord par un percage bien centré avec un foret de 0,5 mm qui traverse le globe du phare et la caisse.
La prise de courant sur les 4 roues est réalisée avec 2 fils de maillechort de 4 dixième mis en forme et soudés sur deux pistes d'un CI collé sous le châssis. J'ai ajouté deux petites bandes de polystyrène pour éviter tout court circuit des fils au contact du châssis métallique
Le sol du compartiment voyageur a été peint en gris foncé, ainsi que tout l'intérieur de la caisse après dépose des vitrages, le plastique blanc étant particulièrement translucide sur cet autorail.
les fauteuils sont peints en brun/ocre (aucune garantie sur la couleur d'origine)
le décodeur (Lenz standard +) a été installé à plat sur le moteur, ce qui permet de raccorder aisément les fils de contact:
rouge et noir, prise de courant sur les deux files de roues
orange et gris, moteur
bleu et vert éclairage du compartiment intérieur et des feux AV et AR
jaune (inutilisé pour les feux) l'engin étant conçu pour circuler en marche AV. Par contre, le fil blanc servira à alimenter l'éclairage cabine conducteur
je n'ai pas retenu cette disposition première du décodeur, compte tenu des fils émaillés des leds circulant en dessous. La caisse sera ensuite repeinte couleur ocre/beige
J'ai ajouté des cerclages de phares. Une goutte de colle UHU fixe définitivement les micro leds CMS
j'ai pu introduire une micro led CMS rouge dans le feu central à l'arrière de l'autorail, ainsi qu'un cerclage de phare, après un fraisage délicat vu la finesse des lanternes.
Enfin, l'autorail a recu une lègère patine à base de lavis très dilué de brun/gris dans du white spirit.
Après séchage, un voile de spray tamiya fixe définitivement la patine.
Les supports de suspension sont ensuite repositionnés sous le châssis, j'ai dû en repercer quelques uns pour coller des tiges de laiton de 5 dixième qui viennent s'enficher dans le châssis. Ils seront ensuite solidement collés.
zoom sur un des supports consolidé
J'ai ajouté une led positionnée à côté du décodeur, pour l'éclairage de la cabine du conducteur, celle ci pourra être programmée avec la touche étoile de la centrale. (fil blanc et bleu du décodeur)
terminé, notre autorail fait ses premiers tests de circulation. J'ai dû régler la pression des fils de contact pour obtenir un fonctionnement excellent avec un niveau sonore très faible, je dois dire que la qualité du moteur apporte l'inertie indispensable sur ce type d'engin à deux essieux, notamment lors du franchissement des coeurs d'aiguillages. La CV 5 du décodeur a été reprogrammée en valeur 140 pour limiter la tension aux bornes du moteur et respecter une vitesse maximale équivalente à 100 Km/h
L'éclairage des feux AV et AR a été fortement atténué par des résistances de 10 Kohms, de même j'ai intercalé une résistance de 1 Kohms sur la rampe de leds CMS du plafonnier.
L'éclairage des feux AV et AR ainsi que du compartiment passagers fonctionne avec la touche Aux F1 de la centrale quel que soit le sens de marche, par contre l'éclairage de la cabine conducteur n'est effectif qu'en marche AV ou à l'arrêt.
En conclusion, un petit autorail sympa qui trouvera sa place sur des mini réseaux, partout où la place peut manquer, avec des possibilités d'inscription en courbe optimum, vu le faible entraxe des essieux. Sa motorisation est à la portée de nombreux bricoleurs, encore merci aux Editions Atlas pour cette collection arrivant à son terme qui a permis de découvrir un nombre impressionnant de modèles inédits dont la qualité de reproduction (acceptable vu le prix) constitue une base de travail intéressante pour tous les amateurs passionnés.